Le projet « Planification et Financement de l'Adaptation aux changements climatiques au Niger (PFAN) » et le Partenariat National de l'Eau (PNE) du Niger organisent, du 11 au 12 mars 2025 à Tahoua, un atelier d'information et de sensibilisation des acteurs sur la gestion des risques de catastrophes liés aux inondations et à la sécheresse. La cérémonie d'ouverture de l'atelier a eu lieu à l'hôtel Mariane de Tahoua, sous la présidence du Gouverneur de la région de Tahoua, le Colonel Major Oumarou Tawayé, en présence du Coordonnateur du PFAN et représentant du Secrétaire Exécutif du Conseil National de l'Environnement pour un Développement Durable (CNEDD), M. Issa Idi et du Président du PNE-Niger, Pr Yahaya Nazoumou. L'atelier regroupe les Administrateurs délégués des Communes d'intervention du projet PFAN, ainsi que les représentants des organisations féminines,

des jeunes, de la société civile, des personnes vivant avec le handicap et des médias communautaires desdites communes. Dans son discours d'ouverture, le Gouverneur de Tahoua a indiqué que l'atelier a pour objectifs, entre autres, d'améliorer les connaissances des participants sur les risques de catastrophes naturelles d'inondations et de sécheresse au Niger et de renforcer et améliorer leurs capacités sur les outils de prévention et de gestion des risques de catastrophes et les mécanismes de coordination et de communication sur les catastrophes naturelles liées aux inondations et à la sécheresse dans les zones d'intervention du projet PFAN. « Au regard de ses différents objectifs, cet atelier revêt une importance capitale quand on sait que depuis plusieurs années, notre pays le Niger fait face et cela de manière récurrente, à des risques de catastrophes liés aux inondations et à la sécheresse », a-t-il poursuivi. Après avoir rappelé que le Niger fait face de manière récurrente à des inondations et des sécheresses, du fait notamment des changements climatiques, le Gouverneur Oumarou Tawayé a précisé le Programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et Chef de l'Etat Abdourahamane Tiani a véritablement pris en compte la dimension changements climatiques dans son volet « Développement Rural et Sécurité Alimentaire ». C'est pourquoi il a salué l'initiative du Secrétariat Exécutif du Conseil National de l'Environnement pour un Développement Durable (CNEDD), qui met en œuvre le projet PFAN et le PNE-Niger pour leur initiative de renforcer les capacités des acteurs, toute chose, a-t-il dit, qui peut « aider à un éveil des consciences des populations et à des prises de décisions utiles et en temps opportun par les décideurs ». Le Gouverneur de Tahoua a aussi remercié le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM) e le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) pour leurs appuis au Niger à travers le projet PFAN et dans la lutte contre les changements climatiques de manière générale. Auparavant, le Président du PNE-Niger a souhaité la bienvenue aux participants. Il a poursuivi en rappelant qu'en 2024, « selon les données du système d'Alerte et de la Gestion des Catastrophes, les inondations ont provoqué l'effondrement de plus de 73 500 maisons, fait plus de 710 000 personnes sinistrées, et causé la mort de 273 personnes, dont 121 par noyage et 152 suite à l'effondrement de leurs habitations ». Toujours selon le Président du PNE-Niger, « la plupart des projections climatiques futures réalisées par les experts mondiaux annoncent une augmentation des intensités et fréquences des évènements extrêmes, notamment les inondations et les sécheresses, en particulier dans la bande sahélienne à laquelle appartient notre pays ». Expliquant les raisons de la tenue de l'atelier, Pr Yahaya Nazoumou a indiqué que c'est « pour accroitre la résilience des communautés face aux risques d'inondations et de sécheresses » car, a-t-il précisé « à défaut de pouvoir éviter les effets néfastes de ces évènements, les pays sahéliens en général et le nôtre en particulier se doivent de limiter leurs impacts, notamment sur les moyens de production de nos populations reconnues très vulnérables ».
Il faut rappeler que le PFAN a été lancé en 2021, pour période de cinq (5) ans, par le Secrétariat Exécutif du CNEDD avec l'appui financier et technique du FEM et du PNUD. Il a pour objectif global d'aider les populations vulnérables ainsi que les autorités nationales et locales à renforcer leur résilience aux risques et à la vulnérabilité climatiques, en mettant un accent particulier sur la planification et la mise en œuvre de mesures d'adaptation au changement climatique dans le secteur de l'eau. Ce projet renforce les capacités des acteurs nationaux sur les questions de l'eau en lien avec les changements climatiques et fait des réalisations physiques (construction des forages d'adduction d'eau potable et maraîchers, récupération des terres dégradées et protection des berges des koris) dans sept communes du Niger. Il s'agit des communes de Kao, Tabalak, Takanamatt et Tchintabaraden (région de Tahoua), Ouallam et Tondikiwindi (région de Tillabéri) et Tenhiya (région de Zinder). Quant au PNE-Niger, il est une Association nationale créée en 2006 et ouverte à toutes les structures œuvrant dans le secteur de l'eau et les domaines associés qui acceptent et adhèrent aux principes de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE). Le PNE-Niger constitue aussi un cadre de dialogue, d'échanges d'informations, de développement de capacités et un instrument de mobilisation sociale pour la mise en œuvre de la GIRE à tous les niveaux au Niger. Il est affilié au Partenariat Régional de l'Eau de l'Afrique de l'Ouest (GWP-AO) et au Partenariat Mondial de l'Eau (GWP). Le PNE-Niger œuvre à faire progresser la gouvernance et la gestion des ressources en eau en vue d'un développement durable et équitable, en contribuant au renforcement des capacités institutionnelles et individuelles des acteurs du secteur de l'eau pour la promotion de la GIRE au Niger, dans la sous-région et dans le monde.